Quel matériel de premiers secours doit être disponible dans les entreprises ?
Les lieux de travail doivent être équipés d’un matériel de premier secours adapté à la nature des risques et facilement accessible.
QUEL MATERIEL DE PREMIERS SECOURS METTRE A DISPOSITION DANS L’ENTREPRISE ?
Le matériel de premier secours qui est mis à disposition est à choisir en fonction des risques de l’entreprise (par exemple, lave-œil en cas d’utilisation de produits chimiques, kit de récupération de membre sectionné en cas d’utilisation de machines à lames tranchantes) et des personnes assurant les premiers soins (personnel médical ou secouriste). Le médecin du travail conseille l’employeur dans le choix du matériel à mettre à disposition.
Dans ce cadre, l’opportunité de la mise à disposition d’un défibrillateur automatique externe (DAE) dans l’entreprise est à décider en fonction des risques propres à l’activité de l’entreprise ou de l’effectif. Un risque d’électrisation ou une grande concentration de travailleurs entraînant un risque statistique d’arrêts cardio-respiratoires subits peuvent par exemple servir d’indicateurs. Les modalités d’utilisation du DAE doivent être, dans tous les cas, prévues en amont : place dans la chaîne des secours, désignation des personnes pouvant l’utiliser, formation à l’utilisation, alerte simultanée des services de secours et conditions de maintenance…
QUELLE DOIT ETRE LA COMPOSITION DE LA TROUSSE DE SECOURS OU DE L’ARMOIRE A PHARMACIE ?
L’utilité de la constitution d’une armoire à pharmacie ou d’une trousse de secours est à évaluer par l’employeur. Il n’existe toutefois pas de liste type pour leur composition. Leur contenu est fixé par le médecin du travail, qui sera chargé également d’en préciser les conditions d’utilisation et les modalités de délivrance éventuelle de médicaments en situation d’urgence. La composition de la trousse ou de l’armoire à pharmacie tient compte des risques liés à l’activité de l’entreprise (brûlures, plaies…) et de la formation de la personne qui l’utilisera (sauveteur secouriste du travail, infirmier, médecin…)
Une circulaire du 20 janvier 1997 rappelle que ces modalités doivent être consignées dans un protocole écrit, visé par l’employeur et présenté au CHSCT/CSE. Le médecin du travail note sur le protocole le nom des personnes habilitées à utiliser la trousse et décrit les circonstances de son utilisation.
OU L’EMPLOYEUR DOIT-IL RANGER LE MATERIEL DE PREMIER SECOURS ?
Le matériel nécessaire pour donner les premiers soins aux accidentés et malades doit être soit regroupé dans un endroit précis et aisément accessible aux secouristes, soit implanté au plus près de la zone à risque (douche de sécurité par exemple près des postes de manipulation de produits chimiques).
Dans tous les cas, les locaux de premiers soins et les matériels de premiers secours doivent être balisés au moyen des signaux décrits dans l’arrêté du 4 novembre 1993 (forme rectangulaire ou carrée et pictogramme blanc sur fond vert).
EST-IL-OBLIGATOIRE D’AVOIR UN LOCAL DE SOINS DANS TOUTES LES ENTREPRISES ?
L’article R. 4214-23 du Code du travail prévoit l’aménagement obligatoire, d’un local de soins dans les lieux de travail, dès lors que l’effectif de salariés prévu est au moins égal à 200 dans les établissements industriels et à 500 dans les autres établissements. Ce local destiné aux premiers secours doit être facilement accessible avec des brancards et peut contenir les installations et le matériel de premiers secours adapté.
Enfin, à proximité du local de premiers soins ou du matériel de premier secours doit être installé un dispositif d’appel destiné à alerter l’infirmière ou à défaut une structure de secours extérieurs à l’établissement. La mise à disposition et l’utilisation du matériel de premier secours n’est en effet qu’un maillon de l’organisation des secours et ne doit en cas remplacer l’appel aux services de secours d’urgence.